interview : Vincent Blénet

310cieux-fm-vincent-blenetComment êtes-vous arrivé à l’écriture ?

Dès l’adolescence j’écrivais des nouvelles, tard la nuit, afin de m’échapper de l’enfer cataclysmique des collèges. Créer est une merveilleuse thérapie pour moi. Cela m’aide à encaisser la douleur de l’existence. La Créativité à travers l’écriture m’aide à me sentir moins inutile, en un sens elle me valorise intérieurement.

A qui s’adressent vos livres ?

Mes livres s’adressent essentiellement à tous ceux qui, comme moi, se sentent exclus, rejetés et stigmatisés par les Dogmes Conformistes de la société actuelle à l’intransigeance omniprésente. Mes recueils s’adressent également aux arrogants bien-pensants et qui se proclament supérieurs à tout. Leurs verbes accusateurs jugent et guillotinent les effrayés que nous sommes. L’écriture m’offre une tribune quasi publique, afin de m’exprimer sans peur et sans introversion phobique aux autres. Le message en est criant « on existe, et vous ne pouvez flinguer aucun d’entre nous, sous peine de reproduire les Schémas de la Weimar. L’écriture m’aide à exprimer toute la rage expiatoire que j’accumule depuis mon enfance déchue et dérobée.

Quel est le sujet de votre dernier livre ?

C’est une plongée vertigineuse, à travers les cercles Dantesques, dans l’enfer de l’existence aux milieux de mes semblables. Ma plume conjugue avec férocité le sarcasme et l’ironie trash. Ce recueil est un pamphlet dénonciateur envers l’hypocrisie massive actuelle. J’ai également mis à profit toutes mes observations d’investigations, afin de me venger et de ridiculiser toutes ces mentalités modernes et moralistes. Cet ouvrage manifeste ma rage de survivre avec trop de regrets, au sein de ma vie anéantie.

Cherchez-vous à transmettre un message dans votre ou vos livres ? Et si oui, lequel ?

Oui, la dénonciation d’un système corrompu et d’une société qui rejette les différences et me fait souffrir depuis de longues années.

Quelles sont vos influences ou vos sources d’inspiration ?

Marilyn Manson, Anne Rice, l’univers métal et gothique, mais aussi le mysticisme avec les anges, l’enfer, la religion, l’humour souvent féroce (South Park, Groland…), le fantastique.

Avez-vous un conseil pour les auteurs débutants ?

Ne pas se laisser influencer par les modes et rester soi-même. Garder toujours son univers propre, même si ce n’est pas le plus vendeur.

Avez-vous de nouveaux projets d’écriture ?

Oui, mais en ce moment j’ai besoin de recul, d’un « sas ». Ecrire est vital pour moi, c’est une nécessité autant qu’une thérapie.

Un dernier mot ?

Je suis blessé et déçu que Marilyn Manson, mon héros pour lequel j’ai tant travaillé, m’ignore malgré mes 12 livres, et aussi la lettre que je lui ai fait transmettre personnellement par son ami Q. Dupieux. J’espère également que tout mon travail me vaudra un jour un peu d’estime, une forme de reconnaissance. J’espère avoir contribué à inventer un univers et un style !

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