La belle et le nabot : un poème de François Eva

ma-plume-en-valsant-voyage-au-pays-d-un-grand-enfant-francois-eva310Par François Eva, auteur de Ma plume en valsant, voyage au pays d’un grand enfant (Editions du Net, 2014) et Voyages poétiques au travers du temps (Editions du Net, 2015).

Je l’ai croisée par hasard

En traversant le boulevard

Qui longe le fleuve Hasard

Où les photographes d’art

Jonglent avec la lumière du soir…

 

Elle marchait avec classe sur des talons aiguilles

Qui mettaient si bien en valeur la finesse de ses jambes

Ses déhanchements qui rythmaient si bien sa démarche

Sensuelle, la beauté de ce corps de la perfection si proche..

 

Mon dieu qu’elle était belle, avec ses yeux brillants comme des rubis

A peine soulignés par un maquillage aussi discret que joli,

Ses seins parfaits que l’on ne pouvait s’empêcher de voir danser dans le petit nid

Douillet de son corsage juste entrouvert pour le plaisir de nos yeux éblouis..

 

Je l’ai suivi un instant, puis elle a disparu au coin d’un immeuble

Gris, triste et sans âme, dans une rue sombre et inquiétante….

Qu’elle a du éclairer de sa somptueuse et voluptueuse beauté..

Mais la rue était vide et mon cœur , mon pauvre cœur troublé..

 

Parfois quand la vie me joue des tours, que le destin s’acharne

Sur ma carcasse avec méchanceté, que pleuvent les sarcasmes

Sur ma démarche boiteuse et mon dos voûté, je ne sens point la colère

Mon esprit s’évade derrière la silhouette parfaite d’une jeune femme si belle..

 

Et mon esprit en oublie sa profonde détresse et ma vie de nabot faite pour être moquée!

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