Un nénuphar, de Bernard Fetter et Laetitia Gillard

Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr

On connaissait de Bernard Fetter ses ouvrages poétiques, tels Je ne suis plus qu’un murmure ou Comme une cape de soie écarlate. Il faudra désormais compter avec sa dimension d’auteur jeunesse, un genre décidément très à la mode ces temps-ci, du moins chez L’ami des auteurs.

Un bon auteur au texte, une bonne illustratrice au pinceau, pourquoi s’en priver? C’est probablement ce qu’ont dû se dire Bernard Fetter et Laetitia Gillard avant de se lancer. Se lancer dare-dare dans l’histoire de ce petit nénuphar qui, un beau jour, perd son N initial et devient… un énuphar.

Quoi? Moi, faire des rimes sans le vouloir? Vous avez le droit d’y croire.

Petit clin d’œil à l’épineuse règle grammaticale de la liaison? Ou simple évocation printanière à l’approche de la belle saison? Avouez quand même qu’un N dans la nature, ça reste un sacré coup dur. C’est en tout cas un bien fâcheux constat que dresse une innocente abeille ce matin-là, au grand dam des libellules qui passent par là.

Dans le marécage, on peut-être sûr que la mésaventure fera du tapage. Cette narration, qui pose bien des questions, ne s’annonce pas piquée des hannetons.  Alors si vous aussi, vous trouvez ça louche, ne prenez pas la mouche, mais consultez votre libraire, en quête du dernier Bernard Fetter !

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